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Etang de la Forge Zoo de la Boissière-du-Doré Itinéraire du jour Page suivante

Après des mois de recherche des sites à visiter, de sélection des bons coins où s'arrêter, nous voilà enfin sur la ligne de départ. Pas question de changer les bonnes habitudes prises du vivant de Jalna... donc réveil à sept heures et petit-déjeuner fortifiant à base de céréales. Histoire d'avoir les idées bien claires dès le matin pour procéder aux derniers contrôles de routine et ne rien oublier derrière soi. Les dernières semaines par elles-mêmes ont générées leur lot de stress : révision générale de la voiture, acquisition d'un gps, contrat d'assurance voyage et... vérification de mon compte en banque. Eh oui, car si on accepte volontiers la carte bancaire à l'étranger, là-bas aussi on peut avoir de gros problèmes si son compte n'est pas suffisamment approvisionné. Et un gros problème quand on ne parle pas la langue du pays, je ne sais pas comment cela s'appelle, mais ce que je sais... c'est qu'il faut l'éviter !

En dépit des précautions prises, le stress est toujours là. Mais bon, il faut y aller, la pause repas n'arrivant qu'après trois heures de route. C'est au Pourquoi Pas, un restaurant de Martigné-Ferchaud (35), que j'ai décidé de m'arrêter, séduit par sa cuisine traditionnelle et notamment ses galettes faites maison. Rien de tel qu'un plat unique, qui vous cale bien l'estomac pour un tarif raisonnable. Qui sait, si après çà, je ne m'accorderais pas un petit quart d'heure de promenade — digestive — sur les bords du réputé Etang de la Forge, situé à quelques centaines de mètres du restaurant.

Je reprends la route en direction cette fois de La Boissière-du-Doré (44) où j'arrive en milieu d'après-midi pour visiter son parc zoologique — une de mes grandes passions, surtout quand ils abritent et participent à la protection des félins, mes animaux favoris. Je peux prendre le temps de l'observation et de la découverte, car le zoo est ouvert au public en été jusqu'à dix-neuf heures... et mon hôtel ne se trouve qu'à une demie-heure de distance. En clôturant ce premier parcours-passion, c'est aussi la routine et la banalité d'un certain quotidien que je laisse derrière moi.

L'Etang de la Forge, situé au nord-est de Martigné-Ferchaud, est séparé en deux zones d'activités diamétralement différentes. L'une, située à l'est (en bleu clair sur la carte), a été constituée réserve ornithologique et est de ce fait un point d'observation scientifique où toute présence humaine est interdite. L'autre (en bleu foncé sur la carte) est un lieu de détente et de promenade, mais aussi une base de loisirs qui accueille chaque année depuis 1994 les Etincelles Aquatiques, un spectacle musical, chorégraphique et pyrotechnique composé d'un texte, d'une bande-son, de chorégraphies et de tableaux vivants, ainsi que de feux d'artifices et d'effets spéciaux lumineux. Initialement conçue à sa création comme une représentation de dix-huit minutes, cette manifestation est devenue au fil des ans un évènement qui mobilise — dans la tradition de la Scénérie du Puy du Fou — deux cent cinquante acteurs et un millier de bénévoles pendant une heure et demie, et attire plus de vingt mille spectateurs en moyenne par an. Et en cette circonstance, la commune de Martigné-Ferchaud voit sa population multipliée par sept pendant trois jours. La dix-septième édition aura lieu les 5, 6 et 7 août 2010 alors que je ne serai pas très loin de là... sur le chemin du retour !

Fondé en 1984, ce parc n'abritait à l'origine que des animaux bien de chez nous, tels que des ânes, des poneys, des mouflons ou encore des daims, qui évoluaient sur une surface d'environ trois hectares. Mais dès l'année suivante, il a acquis son caractère zoologique en devenant un refuge pour des animaux — comme les loups — menacés dans leur milieu naturel, puis en accueillant en 1989 l'espèce emblêmatique de La Boissière-du-Doré — l'orang-outan — dont le parc zoologique possède à l'heure actuelle le plus important groupe européen. Major, le patriarche du groupe et la mascotte du parc, fêtera le 19 juillet 2010 ses quarante-huit ans, ce qui fait de lui le plus vieil orang-outan d'Europe et le mâle reproducteur de son espèce le plus âgé du monde !

La particularité de l'Espace zoologique de La Boissière-du-Doré réside précisément dans cette notion d'espace, de lieu commun, où l'échange et le partage de connaissance et d'expérience sont rendus possible non seulement entre les visiteurs et les animaliers, mais aussi — dans la mesure du possible — avec les animaux eux-mêmes. Ainsi, comme le montre la photo ci-contre, jeunes et moins jeunes peuvent assister l'après-midi au nourrissage des animaux.
Cet aspect éducatif se retrouve également dans la volonté de sensibiliser les visiteurs — et notamment les plus jeunes — au respect et à la compréhension de l'animal au travers d'un jeu thématique annuel — l'édition 2010 s'intitulant Sur la Piste du Monde Sauvage —, ou encore — c'est une des nouveautés de cette année — en invitant le visiteur à partager les activités d'un soigneur durant toute une journée.

Manifestement donc, c'est une belle après-midi qui s'annonce en perspective, deux heures n'étant pas de trop pour admirer les quelques cinq cents animaux résidant sur les dix-neuf hectares du parc.

A. Morlaix B. Martigné-Ferchaud C. La Boissière-du-Doré D. Sainte Luce sur Loire

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